L’éducation

Une école primaire de 6 classes et une classe maternelle (case des tout petit) fonctionne depuis une trentaine d’années. Auparavant les enfants de Ndem et des villages avoisinants n’avaient pas accès à l’éducation nationale. La création de l’école en 1992 a d’ailleurs été financée par des fonds récoltés lors d’un festival organisé en 1988 par l’association Coopération Coup de main et Jatur à Genève (au Bois de la Bâtie).

Durant les premières années, les cours ont été assurés par des enseignants bénévoles. Face à la réussite et au taux de fréquentation de l’école, l’Etat a progressivement affecté des instituteurs à Ndem. Ils sont aujourd’hui au nombre de 8, et 3 pour la maternelle. Une bibliothèque a également été créée.

En 2009 le Ministère de l’éducation a pu envoyer des professeurs afin d’ouvrir à Ndem deux classes de collège (système scolaire français). Plusieurs élèves ayant débuté leur cursus scolaire à Ndem ont pu rejoindre l’Université de Dakar et y ont terminés leurs études. La plupart d’entre eux.elles sont engagé.es dans les projets de l’ONG villageoise. Étant donné qu’un nombre important d’élèves proviennent de villages lointains, une cantine scolaire a été mise en place depuis le début, soutenue d’ailleurs par l’association Solidarité Ndem Genève. Elle fonctionne encore aujourd’hui.

En 1994 le ministère de la santé sénégalais y a affecté un infirmier d’Etat. Actuellement 2 matrones et un agent de santé communautaire secondent l’infirmière d’Etat. S’y ajoute un large réseau de bénévoles, de « relais communautaires » et de comités de salubrité qui effectuent un travail de sensibilisation et d’information dans les 33 villages.

En 1997 l’association Solidarité Ndem Genève a financé un équipement complet pour le poste de santé. Depuis 2016 une sage-femme diplômée est affectée à la maternité de Ndem. Une case de santé a également été mise en place à Darou Ndim.

Une case vétérinaire, équipée d’un enclos de vaccination pouvant accueillir de grands troupeaux ainsi que d’un abreuvoir, propose ses services aux éleveurs de la zone et mène des campagnes de vaccination, de prévention et de sensibilisation par rapport aux maladies les plus répandues du bétail. Les soins sont apportés sur place, des urgences peuvent néanmoins être traitées à domicile, grâce à une moto permettant la mobilité du technicien vétérinaire.

Ce vaste volet comprend notamment le jardin faune et flore avec sa ferme pédagogique permettant de sensibiliser les habitants aux enjeux de la biodiversité, de l’écologie, de l’agriculture, du reboisement, de la santé, du retour à la terre, de la responsabilité de l’homme vis-à-vis de la nature. Des visites guidées sont proposées à des groupes et des classes d’écoles. D’avantage d’information sur cet espace incluant un parc animalier, un jardin botanique et un maraîchage biologique se trouvent sur le site :
https://jardinfauneflore.ndem.org/

Un club nature pour enfants fonctionne à merveille : il compte une cinquantaine d’enfants qui s’occupent à tour de rôle de leur propre espace de maraîchage. Le reboisement de la région figure parmi les premières actions de l’ONG des villageois de Ndem, il y a plus de 30ans. Actuellement deux pépinières sont en activité et quatre autres sont en cours d’installation, pour la démultiplication des espèces forestières, fruitières et ornementales.

L’élevage, pratiqué à Ndem et à Mbacké Kadior, constitue un élément incontournable de l’économie rurale de la zone et est lié de façon complémentaire et synergique avec la dimension agricole (moutons, chèvres et animaux de basse-cour). Depuis peu un espace de pisciculture est également opérationnel dans le cadre de la ferme agro-écologique de Mbacké Kadior.

L’ONG de Ndem développe depuis plusieurs années l’agroécologie avec plusieurs partenaires, dans la ferme pédagogique agroécologique de Mbacké Kadior financée en partie par le canton de Genève (voir plus bas).

Le centre des métiers regroupe une douzaine d’ateliers artisanaux qui produisent plus de 400 créations dans diverses filières (bois, métal, tissus, teinture, panier, crochet, vannerie, couture, etc.). Les articles sont vendus dans deux boutiques du Sénégal et sont également exportés.

Cette entreprise sociale et solidaire permet à environ 300 artisans et employés de travailler à Ndem et dans les environs en bénéficiant de rémunérations suffisantes pour vivre dans de bonnes conditions et bénéficier des services proposés par les autres axes du projet. Les créations artisanales et les habits confectionnés ont été regroupé en une marque qui a reçu de nombreux prix du commerce équitable, récompensant la qualité des articles confectionné à Ndem et à Mbacké Kadior.

Prévenir les effets des bouleversements climatiques revient pour l’ONG de Ndem à promouvoir les « bonnes pratiques » environnementales : gérer les ressources naturelles de manière durable et raisonnée, soutenir les innovations technologiques moins polluantes, intégrer les dimensions écologiques dans les approches et stratégies de développement.
L’accès à l’eau a toujours été la préoccupation première de l’ONG des villageois de Ndem. Le premier château d’eau de Ndem a d’ailleurs été financé par la commune de Meyrin. Après le premier forage de Ndem, réalisé il y a 22 ans et alimenté maintenant au solaire, un second forage a été réalisé en 2014 ainsi qu’un nouveau château d’eau en 2019, permettant d’élargir le réseau d’adduction d’eau à des villages n’ayant pas encore l’accès à l’eau potable.

En effet, dans un contexte de sécheresse chronique, la problématique de l’eau est de fait, prioritaire voire vitale, et constitue un symbole de renaissance pour les villages. Le puisage manuel était une activité éreintante pour les femmes et qui ne permettait de tirer qu’une faible quantité d’eau, pourvoyant seulement aux besoins de survie. Aussi, les quantités d’eau venant des puits ne permettaient ni cultures maraîchères, ni reboisement, ni élevage. Et sur le plan sanitaire, les maladies et épidémies engendrées par l’insalubrité de l’eau étaient trop fréquentes.

Le canton de Genève et la Ville de Genève ont participé au financement de la création d’une ferme pédagogique agroécologique dès 2020. Ce projet ambitieux, conduit sur place par l’ONG des villageois de Ndem et l’association Alternatives Agroécologiques et Solidaires (SOL), s’inscrit dans une dynamique émergente en faveur de l’agroécologie. Il a permis de créer et expérimenter un modèle de ferme agroécologique dans la perspective d’atteindre la souveraineté alimentaire de la population locale, se trouvant pourtant dans une zone sahélienne. La phase du projet de ferme agroécologique auquel le canton de Genève et la Ville de Genève ont participé a notamment permis d’atteindre les objectifs suivants :

• 180 usager.ères ont accès à l’eau potable
• 32 paysan.nes bénéficient d’une irrigation garantie
• 8 animateurs ont été formés pour répliquer le modèle
• 465 élèves ont été sensibilisés aux enjeux et principes de l’agroécologie
• 100 femmes maîtrisent les techniques arboricoles
• 30 paysan.nes ont amélioré leur autonomie alimentaire
• 50 variétés de semences arboricoles ont été conservées

En intégrant les villageois.es au sein de l’ONG, Ndem a su offrir des perspectives d’avenir et une autonomie aux habitants de cette région défavorisée. L’exode rural y a été notamment stoppée, des centaines d’emplois créée. Visant pourtant l’autonomie, les activités du projet ne permettent cependant pas de dégager suffisamment de revenus pour financer un véhicule adapté aux conditions de la région, raison pour laquelle nous formulons cette demande de fonds pour l’achat d’un véhicule tout terrain pour le transport de marchandise, de matériel et de personne pour l’ensemble des activités des projets de l’ONG des villageois de Ndem.